10 mars 2021

Maladies cardio-vasculaires : des risques sous-estimés ?

Le Laboratoire national de métrologie et d’essais (LNE), aux côtés de chercheurs australiens et suédois, vient de publier une étude dans la revue The Lancet, démontrant qu’environ 15 % des patients victimes d’un infarctus ne présentaient aucun facteur de risque. Cette étude pointe notamment la nécessité d'identifier de nouveaux biomarqueurs pour prévenir les maladies cardio-vasculaires.

Avec 140 000 décès par an, les maladies cardio-vasculaires représentent en France la principale cause de mortalité. Pour prévenir ces maladies, les biomarqueurs lipidiques (cholestérol total, cholestérol-LDL, cholestérol-HDL, triglycérides) ont depuis longtemps fait l’objet d’une attention particulière. Mais différentes études ont montré que ces biomarqueurs étaient, d’une certaine manière, imparfaits. En effet, un nombre très élevé de patients victimes d’un accident cardio-vasculaire montraient une concentration des biomarqueurs conventionnels normale.

Cet état de fait a notamment amené des chercheurs du LNE, de l'université d'Uppsala (Suède), de la Faculty of Medicine and Health Sciences (Suède), du Royal Prince Alfred Hospital (Australie), du Royal North Shore Hospital and University of Sydney (Australie) et du The George Institute for Global Health (Australie), a réalisé une étude publiée dans la revue The Lancet.

En analysant une base de données de 62 000 patients ayant été victimes d’un infarctus aigu du myocarde entre 2006 et 2018, les chercheurs ont mis en évidence qu’environ 15 % de ces patients ne présentaient aucun facteur de risque modifiable (diabète, hypertension, tabagisme, dyslipidémie). 

Cette étude souligne notamment le besoin d'identifier de nouveaux biomarqueurs permettant d’identifier de manière plus fiable les patients présentant le risque le plus élevé de développer des maladies cardio-vasculaires avant la survenue de celles-ci.

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