Développements de méthodes de quantification fiables de perturbateurs endocriniens et/ou de biomarqueurs

Le 29 avril 2021, Elodie MIRMONT a soutenu sa thèse de doctorat intitulée : "Développements de méthodes de quantification par spectrométrie de masse d’hormones stéroïdiennes et de composés apparentés dans des matrices environnementales et biologiques".

Les travaux de recherche réalisés dans le cadre de cette thèse ont été menés au sein du département de chimie biomédicale et inorganique du LNE et du laboratoire Cibles Thérapeutiques et Conception de Médicaments de la Faculté de Pharmacie de Paris.  

Objectif de la thèse

L’objectif de cette thèse était de développer des méthodes pour assurer la quantification fiable de perturbateurs endocriniens ou de biomarqueurs afin de permettre des prises de décision éclairées par des mesures à des seuils de concentration pertinents.

Résumé de la thèse

Depuis une trentaine d’années, la thématique de la perturbation endocrinienne est l’objet de préoccupations politiques, réglementaires, sociétales mais également scientifiques. Cela s’explique notamment par le fait que les perturbateurs endocriniens retrouvés dans l’environnement, dont les hormones stéroïdiennes naturelles et les composés qui leur sont apparentés (composés pharmaceutiques), peuvent avoir des effets nocifs à partir de concentrations inférieures à 1 ng.L‑1 et représenter une menace pour la biodiversité. Du côté de la santé humaine, ces composés sont des outils largement utilisés pour le diagnostic et le suivi thérapeutique de nombreux troubles et maladies chroniques.

Les travaux réalisés dans le cadre de cette thèse avaient pour objectif d’assurer, pour la protection de l’environnement et la santé humaine, la quantification fiable de perturbateurs endocriniens et/ou de biomarqueurs afin de permettre une prise des prises de décision éclairées par des mesures à des seuils de concentration pertinents.

Une liste de 23 hormones stéroïdiennes et composés apparentés a été retenue à la suite d’une étude bibliographique mettant en évidence leur intérêt commun aux deux domaines. Ensuite, des méthodes de quantification par LC-MS/MS ont été développées pour permettre l’analyse de ces composés d’une part dans la fraction totale des eaux continentales, et d’autre part, dans la fraction totale du sérum sanguin humain. Des limites de quantification de l’ordre du ng.L‑1 et du ng.mL-1 ont respectivement été obtenues en santé environnementale et humaine. Les incertitudes de mesure ont été évaluées, apportant ainsi un degré de confiance supplémentaire aux résultats de mesure. La mise en œuvre des méthodes a notamment permis de caractériser la contamination du milieu par des composés d’intérêt dont certains peu documentés en France. Elle a également permis d’établir la traçabilité métrologique des résultats de mesure au SI. Les présents travaux constituent une importante avancée pour l’établissement de méthodes de référence multi-résidus et la future certification de matériaux de référence qui sont actuellement rares voire inexistants.