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Nanoparticules dans les denrées alimentaires, vers une normalisation de leur caractérisation
Le LNE a été sélectionné par l’Europe pour développer une Spécification Technique visant à harmoniser l’approche analytique de caractérisation de la fraction nanométrique d’additifs intégrés à des denrées alimentaires.
Caractériser les nanoparticules selon une méthodologie normalisée
Le LNE a été retenu dans le cadre d’un appel d’offre mis en place par la Commission Européenne via le CEN-CENELEC pour développer une approche harmonisée visant à caractériser la fraction nanométrique d’additifs inorganiques intégrés à des denrées alimentaires.
Ce travail sera mené au sein du groupe WG4 « Nano-objets manufacturés dans les additifs alimentaires » animé depuis 2019 par le LNE au sein du CEN/TC 352 Nanotechnologies.
Plusieurs laboratoires européens experts travaillant en étroite collaboration avec l’EFSA (European Food Safety Authority) et le JRC (Joint Research Center) sur le sujet participeront à ces travaux, parmi lesquels le SCL (laboratoire de la DGCCRF), Sciensano (Belgique), DTU (Danemark), WFSR (Pays-Bas) ou encore HSE (Irlande).
L’objectif de ces travaux est de fournir aux acteurs de l’industrie agroalimentaire, aux prestataires de service et aux laboratoires de contrôle des Etats Membres une méthodologie d’essais normalisée validée par comparaison inter-laboratoires. La publication de cette Spécification Technique est prévue en 2025.
Un enjeu crucial pour la filière en termes de maîtrise des risques
La question de la présence de nanoparticules dans certains additifs utilisés par l’industrie agroalimentaire a fait l’objet de multiples communications ces dernières années. Dans la plupart des cas, la complexité du sujet rend difficile la production de données incontestables permettant de démontrer un risque éventuel associé à l’ingestion de ces nanoparticules. Par ailleurs l’évaluation de l’exposition du consommateur est difficile à réaliser du fait du peu d’éléments disponibles quant à la présence de ces nanoparticules, conséquence du manque de données de caractérisation fiables et comparables.
Plusieurs techniques d’analyse peuvent en effet être utilisées, chacune présentant des limitations qu’il est impératif de connaitre pour éviter de faire des choix inopportuns. Par ailleurs les questions de préparation d’échantillons sont centrales pour maitriser des biais analytiques potentiels. C’est justement l’objectif de la Spécification Technique qui sera développée au niveau européen sous l’impulsion de l’Institut LNE-Nanotech que de venir fournir des préconisations sur ces deux aspects.
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