29 mai 2019

De nouvelles normes sur la qualité et le stockage de l’hydrogène

Après 3 ans de travaux, le LNE, en tant que coordinateur du projet européen de métrologie HYDROGEN, vient de remettre des propositions et des recommandations pour répondre aux besoins de normalisation en matière de mesures d’impuretés de l'hydrogène et aux méthodes d'analyse utilisées pour suivre la qualité de l'hydrogène.

Un programme de recherche européen pour faire évoluer les normes

Ce programme de recherche européen sous l’égide d’EMPIR*, a été mené en partenariat avec les industriels, des instituts de métrologie européens et des centres de recherche. Il visait à alimenter la révision et l’élaboration de nouvelles normes ISO relatives à l’hydrogène en tant que carburant. Les travaux portaient sur la qualité de l’hydrogène utilisé comme carburant dans les véhicules électriques, la validité des méthodes d’analyse de mesure de ces impuretés, l’impact d’impuretés-clés sur les piles à combustibles et le stockage de l’hydrogène dans les réservoirs à hydrures métalliques.

* European Metrology Programme for Innovation and Research

Une proposition de révision du seuil de concentration en ammoniac

Le comité technique ISO/TC 197 Technologies de l’hydrogène en charge de ces normes ISO (14687, 21087, 19880-8, 16111) était partie prenante dans le projet et a suivi avec intérêt les résultats durant toute la période de celui-ci. Ainsi, des propositions et des recommandations ont été avancées aux différents groupes de travail de normalisation qui traitent de ces normes. Entre autres, le seuil limite de concentration en ammoniac a été proposé pour être relaxé à 0,5 µmol/mol alors qu’il est actuellement de 0,1µmol/mol dans la norme ISO 14687. Celui sur les composés halogénés actuellement de 0,05 µmol/mol semble raisonnable en considérant la nécessité de poursuivre des recherches sur la décomposition potentielle de ceux-ci sur les systèmes de piles à combustibles. Il a été également recommandé de valider les méthodes d’analyses pour la mesure de ces impuretés avec des matériaux de référence tels que spécifiés dans la norme ISO 21087 et d’essayer de rationaliser le coût de ces mesures en proposant un analyseur multi-composants ou en combinant des couplages de techniques d’analyse. Les rapports, envoyés au comité technique international ISO/TC 197, « constitueront des documents de base de travail utilisés pour un examen ultérieur dans les cycles de révision de normes ».

Pour plus de détails, consultez le site du projet européen HYDROGEN