Sécurité incendie : la probabilité au service des calculs de simulations numériques

Pour pallier aux difficultés de mise en œuvre de certains essais réels, les industriels font désormais appel à des outils de simulation numérique. En effet, ceux-ci permettent d’étudier un grand nombre de situations qui seraient trop coûteuses voire impossibles à reproduire dans la réalité. Pour autant, en fonction du niveau de fidélité que l’on souhaite atteindre, les coûts des simulations peuvent être très élevés.

Le mot de l'expert

Une pratique courante est de recourir à une méta-modélisation statistique des modèles numériques en les considérant comme des boîtes noires reliant les sorties d’intérêt à des variables d’influence en entrée. Cette approche permet d’établir un cadre probabiliste d’évaluation de la conformité où la conformité est vue comme la probabilité que les sorties ne dépassent pas un seuil critique réglementaire. La démarche fournit un outil d’aide à la décision de conformité.

Le LNE a mené des travaux de recherche dans le cadre d’une thèse dont l’objet a été d’évaluer la probabilité de conformité de systèmes représentés par différents niveaux de fidélité. La méthode, développée, permet d’améliorer l’estimation de la probabilité en déterminant les simulations à réaliser opérant le meilleur compromis entre la réduction d’incertitude sur la probabilité et le coût des simulations. La méthodologie proposée est illustrée à la simulation dans le domaine de la sécurité incendie pour estimer la probabilité de défaillance d'un système de désenfumage.

Rémi Stroh, soutiendra sa thèse intitulée « Planification d’expériences numériques en multi-fidélité. Application à un simulateur d’incendies », mardi 26 juin. Travaux réalisés en collaboration avec le département comportement au feu et sécurité incendie du LNE et le Laboratoire des Signaux et Systèmes (L2S) de CentraleSupélec.

Date et lieu de la soutenance : mardi 26 juin à 14h à CentraleSupélec (Gif-sur-Yvette), Amphithéâtre Janet