
La production et la manipulation de poudres contenant des nano-objets peuvent conduire à des situations à risques (exposition des opérateurs par inhalation à ces nano-objets, contamination d'autres zones de production...). La connaissance de la pulvérulence d'une poudre, c'est-à-dire de sa capacité à se remettre en suspension dans l'air (empoussièrement), permet de les anticiper.
De nombreux procédés utilisent ou produisent des matériaux sous forme de poudres en vrac, et ce dans presque tous les secteurs industriels (agro-alimentaire, cosmétiques, métallurgie, pharmacie, chimie…). Lors de la manipulation de ces poudres ou de leur empaquetage, il est inévitable qu’une partie soit dispersée dans l’atmosphère, conduisant à la mise en suspension dans l’air de particules pouvant être inhalées par l’ensemble des personnes présentes sur les lieux de travail.
Dans le cas de poudres contenant des nano-objets (nanoparticules, nanotubes…), cette problématique est encore moins souhaitable car :
La pulvérulence d’une poudre, ou encore son potentiel à se remettre en suspension dans l’air, peut être considérée comme une propriété de la poudre à engendrer une émission de poussières lorsqu’elle est manipulée ou mise sous contrainte (on parle aussi d’empoussièrement). Caractériser cette propriété permet
Production et manipulation de poudres : vers l’évaluation de la pulvérulence pour maîtriser les risques
Principaux points abordés :
Les annexes de REACH modifiées par le Règlement 2018/1881 du 3 décembre 2018 pour prendre en compte les spécificités des nanomatériaux demandent explicitement que la pulvérulence de nanoformes sous forme de poudre soit évaluée. Cette exigence est en vigueur depuis le 1er Janvier 2020.
L’Institut LNE Nanotech met à disposition son expertise reconnue dans la caractérisation des nanomatériaux ainsi que les moyens de pointe de sa plateforme MONA pour vous accompagner dans l’évaluation de la pulvérulence de vos poudres selon les recommandations des normes :
Les méthodes d’essais sont harmonisées au sein du WPMN (Working Party on Manufactured Nanomaterials) à l’OCDE afin de fournir les Lignes Directrices nécessaires à la production de ces données réglementaires. Des comparaisons inter-laboratoires entre laboratoires experts permettent de valider ces méthodologies. Le LNE participe notamment à l’action en cours sur la validation de la méthode d’essai pour l’évaluation de la pulvérulence.